Comme vous le savez sans doute déjà, la SBA fédère des professionnels pour concevoir des normes et ainsi accompagner les acteurs du bâtiment et des territoires dans la transition numérique. De son côté, l’Acanor[1] est un réseau d’experts qui cherche à faciliter la compréhension des normes et à promouvoir leur adoption, pour renforcer la performance des organisations dans le temps. Convaincues qu’il est possible de se préparer à un futur plus durable en normalisant des bonnes pratiques, les deux entités ont donc décidé d’unir leurs spécificités dans le cadre d’une adhésion croisée.

[1] Association française pour la Connaissance et l’Application des NORmes

Laurent Oberlé, quelles sont les missions de l’Acanor ?

Laurent Oberlé, Président de l’Acanor – Association loi 1901, créée en 1962, l’Acanor constitue un cadre d’échange qui sert les intérêts des utilisateurs de normes, qu’il s’agisse de grandes entreprises, de PME, de collectivités, d’associations… Nous recueillons leurs questions, leurs réactions et leurs suggestions d’amélioration des normes, pour agir et porter leur voix auprès des instances d’élaboration des réglementations et des certifications techniques nationales et européennes. Reconnus par l’AFNOR, nous apportons des services complémentaires à ces organismes, plus transverses. Nos propositions venant du terrain, des utilisateurs peuvent ainsi influencer le contenu des normes. En tant que spécialistes de la veille normative, nous avons de surcroît une mission de formation.
Lors de rencontres et de groupes de travail, les 200 membres et sympathisants de l’Acanor, issus de tous types d’entreprises, s’informent mutuellement, apportent leurs expériences et leurs compétences, tout en confrontant leurs points de vue. Ils ont accès à un grand nombre de documents techniques.
L’Acanor a surtout pour bénéfice de décoder le panorama normatif et réglementaire, pour apporter aux entreprises une analyse d’ensemble sur les normes les concernant et sur les interactions des textes réglementaires les uns par rapport aux autres.

Qu’est-ce qui vous rapproche de la SBA ?

Laurent Oberlé – Nos deux entités adhèrent au Pôle de compétitivité Fibres-Energivie, réseau d’innovation consacré aux matériaux pour le bâtiment depuis 2015, et c’est ce qui a permis de mieux nous connaître. Comme la SBA, nous pensons que les normes sont des gages de qualité, de performance et des leviers à l’innovation, à la différence des réglementations plus contraignantes. Et comme la SBA, nous concentrons un écosystème varié de compétences et d’expertises pour avancer plus efficacement. Le secteur de la normalisation était en effet jusqu’à présent très verticalisé et à la SBA, comme à l’Acanor, nous agissons pour apporter une vision plus horizontale. Je salue le travail colossal de la SBA, qui a réussi à réunir des parties prenantes qui ne se parlaient pas encore, alors que, précisément, le bâti, les automatismes, le numérique, les comportements des occupants… jouent sur l’efficacité énergétique dans le bâtiment, tous à la fois. Du côté de l’Acanor, nous réunissons les mêmes typologies d’acteurs pour accompagner nos membres sur la RE 2020 [1] notamment. Notre rapprochement était donc incontournable.

Les objectifs de votre accord, quels sont-ils ?

Laurent Oberlé – Notre partenariat amorce tout juste ses premiers échanges. Mais j’envisage déjà d’intégrer des groupes de travail sur la mise en place de labels, pour offrir nos connaissances et éclairer les débats en nous servant de notre culture normative. La SBA et l’Acanor vont par ailleurs organiser des événements communs. L’apport de notre association pourra également porter sur le déploiement du référentiel R2S à l’international. Le cadre du bâtiment est en effet plutôt national à ce jour. Or l’Acanor est membre fondateur de l’IFAN (International Federation of standards Users). Enfin, la mutualisation des réseaux de nos deux entités va nous permettre d’accentuer nos rayonnements respectifs. Et si, par exemple, notre travail en commun nous permet de convaincre un élu de coordonner un ensemble de normes (environnement, mobilité, bâtiment, santé publique…) au service de ses concitoyens, plutôt que de multiplier des initiatives individuelles et silotées, sa politique n’en sera que plus efficace et nous aurons accompli un pas en avant.

[1] Réglementation Environnementale 2020

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