L’évolution du travail – Episode 3

Avec l’évolution des modes de travail, le nombre de mètres carrés inutilisés dans l’immobilier de bureaux n’a jamais été aussi important. La tendance s’est encore accentuée, dans le contexte de la crise sanitaire actuelle et du recours massif au télétravail. Pour que les entreprises restent rentables en réduisant leur coût immobilier, des solutions existent expliquées par Philippe Morel, Président Fondateur de Dynamic Workplace.

La hiérarchie verticale n’a plus la cote dans l’entreprise. Encouragés par les nouvelles générations de talents, les modes de travail se transforment, tendant vers une organisation plus horizontale, qui efface les niveaux de responsabilité entre les fonctions et facilite les pratiques collaboratives. Les avantages sont nombreux. Non seulement ce type de management est un bon vecteur d’innovation et de performance dans l’entreprise, mais en plus il a un impact direct sur la façon dont le collaborateur utilise les espaces tertiaires. De plus en plus nomade, celui-ci est de moins en moins présent sur son lieu de travail. Résultat : 40 % seulement des bureaux sont occupés en moyenne, entraînant un coût financier considérable pour un usage réel trop faible. Ces changements ont un impact fort sur l’évolution de l’immobilier de bureaux.

Le corpoworking pour utiliser efficacement les mètres carrés inexploités

Dans ces conditions, les économies immobilières sont faciles à réaliser. On commence par identifier le gisement d’espaces de travail disponibles. « Nous aidons les grandes entreprises à recenser les mètres carrés non utilisés et nous les regroupons, commente Philippe Morel. L’objectif sera ensuite d’aménager ces plateaux de bureaux, pour accueillir des sociétés et des startups. Mais pas n’importe lesquelles : celles de l’écosystème de notre client, pour créer des espaces de « corpoworking ». La grande entreprise y gagne sur tous les fronts, professionnel et économique à la fois. Les coûts immobiliers fondent ainsi et les équipes sont embarquées dans la dynamique d’innovation de l’écosystème. Les collaborations sont de cette manière plus fluides et les projets avancent vite et efficacement. De surcroît, les économies immobilières réalisées peuvent être réinvesties dans la qualité de vie au travail. Ce ne sont pas les mètres carrés qui font la valeur de l’entreprise, mais bien les femmes et les hommes qui y travaillent. » Dans les grands immeubles de bureaux, le rapprochement entre entreprises du même écosystème est simple à réaliser, à l’aide de contrats de prestation, qui permettent d’accueillir avec souplesse une équipe, sans engagement sur la durée.

Distanciel et présentiel vont s’équilibrer dans l’entreprise

Mis en lumière par les grèves de décembre 2019 et janvier 2020 puis par les mesures de confinement de la crise sanitaire Covid-19 depuis mars, le télétravail a séduit de nombreux Français. « Néanmoins, les entreprises ont beaucoup à gagner en faisant revenir leurs collaborateurs dans leurs locaux au moins partiellement, pour la cohésion des équipes, affirme Philippe Morel. Même si les outils numériques actuels sont performants, la vidéoconférence limite les rapports de confiance que l’on peut développer en travaillant dans les mêmes bureaux. Je suis convaincu plutôt que, dans les entreprises, le présentiel et le distanciel vont coexister et s’équilibrer. On ne se posera plus la question si le collaborateur est présent ou non, quand on organisera une réunion. C’est désormais inscrit dans les modes de management actuels. »

Faire revenir les collaborateurs dans l’entreprise, comment faire ?

Reste à faire revenir les collaborateurs au sein des locaux. « Aujourd’hui, vies professionnelle et personnelle se rejoignent, indique Philippe Morel. L’immeuble de bureaux doit donc se transformer en lieu de vie, avec des couleurs chaleureuses, des matériaux organiques, des environnements végétaux… » Mais de beaux locaux ne suffisent pas à rendre une entreprise plus attractive. Les collaborateurs doivent en plus gagner en qualité de vie et intérêt pour le bâtiment, dans des lieux inspirants et parfaitement connectés, avec une empreinte carbone limitée de surcroît. « Nous avons par exemple adopté un concept de la Nasa, sourit Philippe Morel, en fournissant à nos collaborateurs des assises orientables à 147°, pour leur permettre de participer à des réunions en position semi-couchée afin de maximiser l’apport d’énergie au cerveau. Vous n’imaginez pas le gain d’efficacité ainsi obtenu ! »

Un bâtiment organisé en trois zones pour plus de productivité

Pour rendre les environnements de travail plus productifs, Philippe Morel et ses équipes ont imaginé une organisation spatiale qui facilite les projets collaboratifs et le nomadisme au cœur même du bâtiment, tout en offrant un cadre de vie serviciel, animé et humain. Le rez-de-chaussée constitue ainsi la « Life Zone », où se crée la vie de l’immeuble. Elle est composée d’espaces ouverts et accueillants pour tous les visiteurs, collaborateurs et clients, et instille l’empreinte de l’entreprise. À l’instar d’un hall d’hôtel, elle met à la disposition de tous une variété de services et d’animations, conciergerie, café, restauration rapide, exposition… « Juste au-dessus, dans les étages intermédiaires, vous entrez dans la « Share Zone », celle du corpoworking, poursuit Philippe Morel. C’est là où se créent l’innovation et les synergies, dans des espaces semi-ouverts qui invitent les collaborateurs nomades et les sociétés externes de l’écosystème à échanger et entreprendre. » Dans les étages supérieurs enfin, la « Core Zone » regroupe des espaces de travail privatifs et confidentiels, qui favorisent la communication et la productivité au sein de l’entreprise. À ce niveau, la digitalisation des usages est la norme, avec la généralisation de la téléphonie mobile, la fibre optique et le WiFi très haut débit. « Ce modèle de référence du bâtiment de demain, humain, productif et perméable, rejoint les convictions de la SBA sur les atouts du numérique pour booster la performance du tertiaire, conclut Philippe Morel. C’est en tout cas une réponse au défi qui s’impose plus que jamais après la crise Covid-19, exigeant des entreprises de pouvoir réembarquer leurs collaborateurs à bord d’une dynamique porteuse d’innovation. »

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